Retour sur le CST du 4 avril 2024

In CST by FA FPT NA

En introduction de ce CST, vos représentants FA-FPT ont interpellé la Région sur les projets de “gel” de postes dont on parle à mots couverts dans tous les Pôles depuis des mois. Le Questeur nous a confirmé qu’il y a en effet une réflexion en cours – Té pardi ! Elle est même d’ailleurs tellement avancée que dans les Directions le sujet devient tabou quand un représentant du personnel est dans la pièce – et qu’un échange aurait lieu avec le CST.

Autant le dire, pour la FA s’il s’agit d’un simple échange, ce sera trop peu et trop tard.

Trop peu, parce que geler des postes c’est impacter le service au public et les conditions de travail des équipes, et que ce virage doit être réellement débattu avec le

CST qui doit être saisi sur les orientations RH de la collectivité. Trop tard, parce que dans le cadre du dialogue social ce débat avec le CST doit avoir lieu en amont des prises de décision. On est priés de se rassurer : les postes gelés ne sont pas supprimés, ils restent au tableau des effectifs. Du moins pour le moment.

Les premiers dossiers de ce CST ont porté sur la formation des agents régionaux, avec en premier lieu une information sur le bilan du plan de formation 2021-2023. Si nous nous sommes réjouis de voir remonter les effectifs régionaux formés, ainsi que le nombre de jours de formations suivis, le fait est que nous restons encore, en 2024, en dessous des niveaux constatés avant les confinements. De plus – et ce n’est pas nouveau – on constate que les agents des lycées, qui représentent les 3/4 des effectifs, ne composent que 45% des effectifs formés. Cela interroge, et nous a amenés à demander à la DRH de renforcer l’accompagnement de ces collègues vers la formation. Car soit les agents des lycées se freinent eux-mêmes dans leurs souhaits de formation (par exemple pour ne pas reporter leur charge de travail sur leurs collègues), soit ils n’ont pas accès à l’information, soit enfin leurs demandes de formation sont trop souvent bloquées par les établissements. Dans tous ces cas, il faut leur permettre d’avoir davantage recours, voire davantage accès, à la formation, et ce d’autant plus qu’au vu de la pyramide des âges les besoins vont augmenter (notamment en vue de reclassement ou de réorientation). Les 2 dossiers suivants ont porté sur l’avenir, avec le plan de formation 2024-2026 et les modifications au règlement de formation. Le CST a largement évoqué, comme sur le dossier précédent, les freins à la formation, et le besoin de faciliter le recours et l’accès à l’offre, notamment au travers d’un accompagnement renforcé. Les refus de formation “pour nécessité de service”, assez fréquents en lycée, doivent être objectivés : une définition claire de la “nécessité” s’impose. Sur ces 2 dossiers, vos représentants FA-FPT se sont prononcés favorablement.

Enfin, nous avons abordé le plat de résistance de ce CST : la liste des emplois reconnus comme “experts” par la Région. Cette liste, on l’attendait avec impatience, et on aimerait vous dire qu’on n’a pas été déçus mais… on l’a été. La faute n’en revient pas aux collègues de la DRH qui ont passé beaucoup de temps sur ce dossier, mais à l’approche retenue par la Région. Depuis le début elle privilégie les métiers de ceux qui prescrivent au détriment de ceux qui font, tout en essayant de répartir une petite minorité d’experts entre les Pôles. Pour la FA-FPT, la liste des métiers retenus est très, trop incomplète. Ainsi les chefs de cuisine y ont été réintégrés, ce qui nous réjouit, mais les seconds de cuisine, eux, n’y figurent pas. Les ingénieurs de la Construction non plus, ni les métiers de l’environnement. Parmi les métiers que vos représentants FA-FPT ont évoqué, nous avons beaucoup insisté sur les assistants numériques E-ANNA. Ce sont sans doute les agents dont le métier a le plus changé en l’espace d’une vie professionnelle, et leur expertise technique, dans un contexte d’attaques informatiques constantes contre les réseaux des lycées, constitue la première – et dernière ! – ligne de défense du réseau pédagogique et de ses 92 000 ordinateurs. Au final le Questeur a annoncé que les E-ANNA seraient considérés experts. La FA-FPT est heureuse d’avoir pu convaincre sur ce métier, mais même ainsi la liste nous a paru trop incomplète pour que notre vote soit (comme celui de tous les syndicats d’ailleurs) autre chose que défavorable.

Sur le dernier dossier relatif au règlement “véhicules de service”, nous nous sommes abstenus.

Ce qu’en dit la FA-FPT :  » Le champ de l’expertise, comme l’a ouvert la Région, laisse trop de métiers de côté. Malgré un travail important mené par la RH, la liste des métiers proposés reste trop limitée ”