Depuis belle lurette – et en particulier à l’occasion des débats autour du RIFSEEP et des Lignes Directrices de Gestion – l’expertise fait partie des sujets que les représentants du personnel veulent travailler avec la Direction des Ressources Humaines. Il nous paraît donc important de développer un peu la position de la FA-FPT sur le sujet. D’abord, et par principe, l’expertise est pour nous une qualité professionnelle, susceptible de toucher n’importe quel agent, sur n’importe quel poste. Nous ne croyons pas tant à l’expertise DU métier (sauf quelques rares exceptions) qu’à l’expertise DANS le métier. L’expertise est en effet pour nous une qualité professionnelle, bien davantage qu’un métier en soi.
Cette approche est plus ouverte, car elle pose comme base qu’on peut devenir un expert dans tous les métiers régionaux – car quel est le métier où la maîtrise particulière de la technicité, des savoir-faire et du savoir-être ne jouerait pas ? A l’inverse, distinguer par avance des métiers “experts” et des métiers “non-experts” nous paraît reposer sur trop de présupposés, dans un sens comme dans l’autre.
Nous voulons aussi que l’expertise puisse être abordée lors de l’entretien professionnel annuel. Pourquoi ? Tout simplement parce qu’il y a souvent un large écart entre le contenu générique des fiches métier (qui seraient les seules prises en compte en cas d’approche métier) et la richesse des missions réalisées par les agents au cours de leur carrière. C’est au travers de l’EPA, avec ses procédures d’échanges (et ses recours !), que cette richesse peut le mieux être identifiée et que l’expertise d’un agent peut être reconnue. Enfin, nous allons nous battre pour que la reconnaissance de la qualité d’expert active 2 leviers : la carrière de l’agent d’abord, puisque les Lignes Directrices de Gestion 2023 prévoient déjà des promotions basées sur ce critère, mais aussi la rémunération, au travers de l’IFSE du RIFSEEP – dont on rappellera en passant que le 1er “E” signifie… “Expertise” !