La présentation du rapport social unique 2023 a été, l’occasion d’alerter sur la déferlante de départs à la retraite. Deux agents sur 3 auront quitté la collectivité dans les 15 ans, c’est un fait. La pyramide des âges de la collectivité ressemble désormais à un parasol : à peine 150 agents ont moins de 25 ans, quand ils sont plus de 1000 à avoir plus de 60 ans. Le recul systématique de l’âge de départ à la retraite n’aura fait que tendre davantage le système en creusant les déséquilibres.
Et ce “parasol des âges” soulève de nombreux enjeux : avec les 2/3 de l’effectif régional sur des métiers techniques plus exigeants physiquement, la question de l’état de santé des collègues se pose depuis longtemps, comme celle des moyens à déployer pour maintenir l’offre de service public en dépit des maladies professionnelles et des restrictions médicales. La question se pose aussi pour les moyens de la DRH : va-t-on pouvoir traiter administrativement 400 dossiers de retraite par an (et ce n’est qu’une moyenne), tout en procédant en parallèle aux recrutements indispensables pour compenser ces départs ? Ce n’est pas certain. Face à la perspective du départ rapproché des agents les plus expérimentés de toutes les équipes, va-t-on réussir à anticiper en mettant en place une forme de mentorat, de transmission des savoir-faire ? C’est encore moins sûr. Pourra-t-on dans le cadre de ces remplacements transformer durablement la pyramide des âges (ce qui pour la Région présenterait des avantages, notamment financiers via les remplacements, la Protection Sociale Complémentaire, et les salaires eux-mêmes en raison des grades) en évitant le piège d’une discrimination à l’emploi basée sur l’âge des candidats ?
Ce qu’en dit la FA-FPT: » Nous vivons les toutes dernières années ‘normales’ pour les départs à la retraite. La Région va devoir préparer et anticiper une moyenne de 400 départs/an pendant 15 ans
”