Sitôt la petite fumée blanche sortie de la cheminée de Matignon, Pascal Derepas, notre Président fédéral, a adressé un courrier pour interpeller Michel Barnier sur les urgences sociales. Car pendant la trêve olympique, qui pour un peu devenait la trêve des confiseurs, la crise sociale n’a pas fait de pause.
Alors qu’il reste des enjeux importants à régler en termes de carrière et de pouvoir d’achat dans la Fonction Publique, les gouvernements précédents ont surtout voulu empiler des « modernisations » qui ne font qu’affaiblir le service public. L’urgence, comme l’a rappelé la FA-FPT, c’est le pouvoir d’achat, bridé depuis 10 ans et dont la revalorisation du point d’indice de 2023 n’a pas, et de loin, compensé l’érosion.
La FA-FPT revendique l’indexation du SMIC sur l’inflation et en conséquence une revalorisation de la valeur du point d’indice. Elle revendique aussi l’évolution de la carrière et des rémunérations avec l’évolution des grilles indiciaires afin que les gains d’échelon, de grade et de catégorie retrouvent tout leur sens.
La FA-FPT demande que soit créé un socle indemnitaire obligatoire fixé a minima à 20% du traitement indiciaire pour chaque agent. Elle demande aussi l’actualisation des taux des indemnités et du supplément de traitement familial. Ainsi, l’indemnité de résidence doit correspondre aux véritables coûts de résidence des différentes régions. D’autres mesures peuvent être mises en œuvre telles que l’actualisation de la valeur des jours contenus dans un CET, les frais de déplacement et de repas, la garantie individuelle de pouvoir d’achat (GIPA).
Rien ne se fera sans un dialogue social efficace et réel, tant au niveau national que local, en donnant les moyens nécessaires aux représentants des personnels et en veillant à leur mise en œuvre effective. Trop de syndicats se retrouvent encore sans local ou sans matériel pour mener leur action, quand leurs élus ne voient pas, dans certaines collectivité, leur évolution de carrière inexorablement bloquée.
Pour la FA-FPT le dialogue social ne se construit pas en égrenant quelques réunions sur 18 mois. Il ne manque pas de sujets qui présentent un caractère d’urgence comme le pouvoir d’achat, la Protection Sociale Complémentaire, la qualité de vie au travail et la santé, la retraite…