En appelant, avec l’ensemble des organisations syndicales de la Région, les agents régionaux des sièges, des antennes et des établissements à faire grève le 14 février, la FA-FPT a souhaité lancer un cri d’alarme en direction des équipes autant que de la collectivité employeuse sur le sujet hautement sensible des postes en lycée. Au printemps 2022, l’outil de dotation régional sur lequel reposent les décisions de la Région quant au nombre de postes dans les services de chaque lycée s’était un peu emballé, sortant des propositions de moins 8 postes par ci, moins 10 postes par là. Des orientations qui, si elles étaient suivies d’effet, auraient abouti à des coupes de 15 à 20% pour les lycées concernés. Devant l’importance des chiffres et le tollé soulevé tant dans les EPLE que parmi les représentants du personnel, la Région avait mis l’outil en pause.
Dix-huit mois plus tard, la machine à raboter les dotations s’est remise en route… et rien n’indique que ce soit sur des bases nouvelles. Pour preuve, au lycée Jean Monnet de Limoges, par exemple, après le “dialogue de dotation” qui a eu lieu début février, c’est 10% de l’effectif qui est amené à disparaitre. Les copeaux volent, les “coupes franches” sur les effectifs se poursuivent actuellement de plus belle, sans prise en compte des réalités vécues par les agents de lycée !
Avec les autres syndicats, la FA-FPT continue de dénoncer une méthode de “dialogue tronqué” qui ne tient pas assez compte du manque de remplacement (la Région se satisfait d’un taux de 60 à 70% ), des nécessités de compensation des restrictions médicales, ni de la moyenne d’âge de plus en plus élevée de nos collègues en lycée (on le rappelle, les 2/3 des effectifs régionaux auront atteint les 65 ans dans les 15 ans), ni que la Région envisage pour les lycées un rôle plus actif sur leur territoire.
L’intersyndicale revendique à nouveau un changement de méthode et de véritables créations de postes !