Ce 23 octobre, certainement après une mûre réflexion, le Président a écrit aux représentants du personnel pour nous dire, en somme, qu’il nous était gré d’avoir rendu un avis unanimement défavorable au principe de création d’un poste de Directeur Général Délégué… mais qu’il n’avait pas l’intention d’en tenir compte. Il veut un DGD, on aura un DGD.
Soyons clairs : le CST n’a aucun pouvoir décisionnel, et ses avis ne sont absolument pas contraignants. C’est un principe du dialogue social que nous respectons et que nous ne cherchons pas à écorner. L’Exécutif régional est libre d’organiser la collectivité comme il l’entend, sous réserve de respecter deux-trois textes (par exemple sur le nombre maximum de collaborateurs de Cabinet). Et nous, nous sommes libres de nous interroger. Si on ne le faisait pas, d’ailleurs, on ne remplirait pas la mission du CST.
C’est donc de bonne guerre qu’ayant pris connaissance de l’avis du CST, le Président ait décidé de l’écarter. Pour tout dire on s’en doutait un chouïa, vu qu’avant même que le CST ait reçu son petit courrier chacun a pu voir que le poste était paru. Ah quand la Région veut, ça traîne pas. C’est beau de voir la collectivité si motivée pour un recrutement ! Donc à défaut de notre surprise, c’est notre questionnement qu’on partage : dans quel état est une collectivité qui d’un côté prévoit au nom de la rigueur budgétaire de geler des postes par paquets de 50 dans les services, et de l’autre trouve urgent de dédoubler les couches du management ? Car on ne compte plus les postes « d’adjoints au… » créés ces derniers temps, même si le pompon revient au DGD.
Que dit ce courrier ? Rien de plus qu’on n’ait pas déjà lu. L’argumentaire reste dans le droit fil de ce qui nous a été dit en CST. Tellement dans le droit fil, d’ailleurs, que mis à part la formule « je souhaite », les 3/4 de la lettre sont un copier-coller d’extraits du rapport qui nous a été présenté en CST le 10 octobre. Pas un éclairage, pas une info de plus. Le Président souhaite « une meilleure présence du DGS sur le terrain » auprès des services et des porteurs de projet. Pourquoi cette présence terrain nécessite-t-elle de se faire au niveau DGS ? On ne sait pas. Le Président veut « maintenir une bonne prise en compte des enjeux stratégiques, un haut niveau de suivi et de pilotage des dossiers, et un niveau de management supérieur ». Pourquoi part-on du principe que les DGA et les Directeurs n’auraient pas ce niveau ? On ne sait pas. Il faut un DGD, et dare-dare, parce que point final. On reste donc sur l’impression de malaise du 10 octobre.
Le courrier reprenant mot pour mot le rapport présenté au CST, on n’est pas plus avancés. Et donc, à la FA-FPT, pas plus convaincus !