En complément de notre article du mois dernier sur le CET, il nous paraît utile d‘apporter quelques précisions concernant ce qui est prévu sur ce dispositif pour 2024. Le gouvernement n‘est décidément jamais à court d‘idées pour camoufler sa volonté de limiter le renforcement des équipes d‘agents publics même lorsque des événements nationaux tels que les JO, par exemple, le justifieraient.
C’est ainsi que plutôt que de recourir à des recrutements de renforts pour la période des JO, il a décidé d’augmenter, exceptionnellement et uniquement pour 2024, la limite des jours pouvant être cumulés dans le compte épargne-temps des agents publics. Cette limite sera donc portée à 70 jours au lieu de 60. Même si elle cible les agents susceptibles de subir une grosse surcharge de travail durant les JO, cette possibilité s‘applique à tous. Lors de la présentation de projet de décret portant application de cette mesure en Conseil supérieur de la Fonction publique, les représentants de FA-FPT s‘y sont opposés, car il est inconcevable qu‘on envisage de faire peser les sollicitations supplémentaires sur la santé des agents de la FPT en autorisant de déroger à leurs droits à repos minimum.
Pour autant, la FA-FPT sait reconnaitre les avancées lorsqu‘il y en a (et elles sont rares par les temps qui courent), ainsi nous nous féliciterons tout de même de l’augmentation du taux de monétisation des jours épargnés, prévue par un arrêté du 24 novembre dernier. Elle s‘appliquera ainsi à compter du 1er janvier 2024: catégorie C : 83 € bruts pour un jour (au lieu de 75) ; catégorie B : 100 € par jour (au lieu de 90) ; et catégorie A : 150 € bruts pour un jour (au lieu de 135). Si cette mesure n‘est pas idéale (un congé c‘est fait pour être pris !), au moins est-elle durable, et pas juste une mesure ponctuelle pour 2024 !
Ce que dit la FA-FPT : « il est inconcevable de faire peser les sollicitations supplémentaires sur la santé des agents de la FPT en autorisant de déroger à leurs droits à repos minimum.“