Laurent Marcangeli, notre nouveau ministre a un pied sur le frein, un sur l’accélérateur. Si on lui parle pouvoir d’achat, par exemple, il a tendance à freiner à fond, voire à sauter du véhicule en marche. Citons à titre d’exemple la Garantie Individuelle du Pouvoir d’Achat (disparue corps et biens cette année), ou la valeur du point d’indice (seul point du globe à connaître une nouvelle glaciation).
Sur les sujets carrière, comme la refonte des grilles indiciaires, on sent bien qu’il est surtout urgent d’attendre. Tout au plus déclare-t-il que le projet de refonte des catégories que l’ami Stan avait concocté « n’est pas à l’ordre du jour », une déclaration qui n’engage à rien.
Mais comme Rue de Grenelle, on ne se fait pas un destin national en ne faisant que du sur-place, il y a des sujets où il veut tout de même foncer, le Ministre. Et parmi ceux-là, un dossier qui nous concerne fortement, surtout en ce moment : la Protection Sociale Complémentaire. Ou pour être plus précis, la transposition dans la règlementation de l’accord PSC de juillet 2023.
Cet accord – que la FA-FPT a signé – repose sur les principes suivants :
- garantir aux agents en situation de maladie ou d’invalidité le maintien de 90 % de leur rémunération nette,
- mettre en place des contrats collectifs de couverture du risque prévoyance auxquels les agents devront obligatoirement adhérer, et dont le coût d’adhésion sera partagé entre l’agent et la collectivité, avec une part minimale de 50 % pour cette dernière.
Dans l’attente de la transposition de l’accord dans la réglementation en vigueur, le caractère obligatoire de l’adhésion, par exemple, n’est pas encore en vigueur. Mais là, le Ministre entend faire rugir le moteur : il y a un projet de loi au Sénat qui prévoit cette transposition, et le gouvernement, promis-juré, soutiendra son adoption. La capacité du gouvernement à ne serait-ce que ne pas être renversé sur un malentendu étant des plus limitée, disons que nous aussi, on va attendre un brin.
Et, comme vous l’avez vu dans l’article sur le CST du 20 février, cela ne nous empêche pas d’avancer dans le bon sens à la Région.