Stanislas Guérini s’est fait discret le 23 avril, au Conseil Commun de la Fonction Publique. Tellement discret, en fait, que le cher homme n’y est carrément pas venu du tout. Alors qu’il aurait normalement dû en présider la séance, le re-Ministre de la Transformation et de l’Action Publique a préféré soigner son image en se montrant sur la photo au côté du Premier Ministre pour l’annonce de la création de la “Maison France Services”. Enfin, on a les priorités qu’on peut, hein…
Peut-être Mr Stan estimait il que son temps était mieux employé à se hausser du col qu’à débattre de l’avenir de la Fonction Publique dans une instance de dialogue social. Ou peut-être qu’il n’avait pas très envie d’une séance d’explication de gravures avec les organisations syndicales après ses annonces tonitruantes sur le besoin de licencier plus facilement les agents publics et de casser les catégories d’emploi. Qu’elle relève d’un mépris assumé du dialogue social, ou d’un courage défaillant, le moins que l’on puisse dire en tous cas est que le numéro d’homme invisible du re-Ministre a été particulièrement remarqué. Les organisations syndicales, dont plusieurs ont quitté la séance pour protester contre cette absence, ont été unanimes à dénoncer la soudaine crise de timidité de l’ami Stanislas, quelques jours après ses déclarations fracassantes. Mais si le Ministre croit qu’en se faisant porter pâle avec un mot d’excuse de Matignon il va éviter le débat sur les moyens humains, le statut, la carrière et la rémunération, c’est bien mal nous connaître…
Ce qu‘en dit la FA-FPT : « Un jour redynamiseur de la Fonction Publique, le lendemain dynamiteur du statut ; un jour remuant dans les médias, le lendemain invisible dans les instances. Voici Mr Stan, le re-Ministre de l’éternel changement !”