Les vœux au personnel à Limoges ont été l’occasion pour les organisations syndicales et pour les agents de redire leur doutes quant aux projets de compactage concoctés par la Région depuis l’été dernier. L’intersyndicale a, vous le savez, déposé en décembre un préavis de grève courant jusqu’en juin, et vos représentant.e.s sont unanimes à refuser un aménagement en mode boîte à sardines. Le plus bête dans toute cette affaire, est que la Région aurait pu s’épargner bien des maladresses (et épargner bien du stress à ses agents) si la problématique des locaux avait été débattue ouvertement en amont.
Car personne ne nie que les bâtiments de Limoges – et pas uniquement le bâtiment G – ont des performances énergétiques assez médiocres, du fait de leur âge et de leur configuration. Personne ne nie non plus que le développement du télétravail a modifié les modes d’occupation des bureaux, et ce sur tous les sites d’ailleurs. Tout cela aurait pu être discuté. Des constats auraient pu être partagés en amont, et les options auraient été débattues ouvertement. Au lieu de cela, les agents et leurs représentant.e.s n’ont été mis dans la boucle qu’une fois le processus enclenché. Comment s’étonner ensuite que les équipes concernées n’aient pas envie de participer au Grand Compactage de 2024 ?
S’il y a une leçon à tirer de cette crise, pour la Région, c’est celle-ci : sur les dossiers qui impactent les agents le dialogue social est plus efficace quand on discute AVANT la prise de décision. Cela n’enlève rien au pouvoir de décision de la Région, mais qu’est-ce que ça évite comme tensions à tout le monde !